Jean Paulhan le Souterrain
Paul ÉluardChaque inventeur a ses inventions et ses découvertes. Et il est pénible de comprendre pour les autres.
Soleil de plomb, visage noir, bouche d'ombre. De la lumière dans les veines, mais les yeux dans une nuit splendide et, ans erreur, parfaite. Seulement l'odeur des flammes et des fumées, seulement le sang et le vent, cette âme avalée, exhalée.
Des fruits viennent, sans doute, derrière cette terre masquée, des fruits à toutes les branches.
Le dernier élan, pour assister au partage, par son ami, d'un art visible : la poussière en surprise à l'herbe, les chocs des fleurs aux chocs des collines et le bon sens au vent élastique, tout nu dans le vide.
P. E.
(texte paru dans Littérature n° 9, novembre 1919, p. 31, section "Palets")