Revue des Idées
Article paru dans Le Spectateur, tome deuxième, n° 10, février 1910.
PÉRIODIQUES
REVUE DES IDÉES (15 décembre 1909). — M. Jules de Gaultier donne la première partie d'un important travail sur la loi de constance et l'incalculable sur lequel nous reviendrons.
Pourquoi les fourmis partant en chasse ne s'inquiètent-elles nullement des obstacles de la route, et pourquoi, au retour, chargées de leur butin, ne songent-elles pas à s'écarter un peu pour les éviter? L'entomologiste Fabre n'avait su comment répondre a la première question et n'expliquait le second fait que par une mystérieuse nécessité de suivre au retour le chemin de l'aller.
M. V. Cornetz a soumis à d'ingénieuses expériences et cru vérifer la suggestion de M. Rémy de Gourmont qui « explique une telle indifférence à la verticalité (des obstacles à franchir au cours d'un trajet horizontal) par le fait que le poids de l'insecte est infime comparé à son énorme force musculaire. La fourmi ne sent pas son poids!... Pour les fourmis le monde est plan.»
LA CULTURA FILOSOFICA (novembre-décembre 1909)._ M. G. Cevolani combat, de façon très serrée et avec beaucoup d'exemples à l'appui, la thèse, soutenue au Congrès de Heidelberg par M. Billia, de la fausseté de 4 des règles syllogistiques.
Les autres articles de ce numéro sont : de A. Aliotta, l'idéalisme transcendantal de Rickert, — de E. Lamana, la philosophie de la religion selon O. Pfeiderer, - de M. Menghini-Moj, la morale de la solidarité selon Léon Bourgeois, — de F. de Sarlo, Personalisme et Imper- sonalisme, — de G. Allievo, une étude critique sur « l'essai de parallèle entre les forces physiques et les forces morales de Giacinto Carena. »