Périodiques, suite
Article paru dans Le Spectateur, tome premier, n° 16, août-septembre 1910.
RIVISTA DI FILOSOFIA NEO-SCOLASTICA (20 juin 1910). — Les sympathies intellectuelles semblant continuer à nous venir plus volontiers de l'étranger que de France, on nous permettra de traduire ici quelques-unes des phrases très bienveillantes dont l'organe des Néo-Scolastiques italiens entoure un compte rendu de notre éditorial du n° 12 sur la première année du « Spectateur ». «... Après une année de vie de ce périodique, nous sentons devoir en parler encore parce qu'il montre avoir maintenu son programme et parce qu'en réalité ceux qui le dirigent ont su se libérer de tout ce qui est conventionnel et ont compris combien il était important de faire courir des idées nouvelles...» A la suite d'un rappel de notre programme, la Rivista ajoute: « Pour appliquer ce programme, les rédacteurs du Spectateur ont recouru à des hommes qui vivent la vie commune et ont trouvé dans l'âme d'hommes politiques, de spécialistes, de professeurs, d'artistes, le matériel précieux de leurs recherches. Naturellement il ne s'en est pas manqué qui ont dit : Cela n'est pas de la philosophie. Et ceux qui parlaient ainsi étaient des philosophes. Et de même n'ont pas manqué ceux qui, n'étant pas philosophes, ont dit: Mais c'est de la philosophie...» La Rivista montre comment nous avons essayé de lever ces difficultés, cite un long passage de l'éditorial indiqué plus haut, mentionne les principaux articles destinés à « mettre en lumière l'action de l'intelligence à travers le développement de la réalité », à « étudier les idées à travers les manifestations de la vie quotidienne », etc., et conclut en conseillant à ses amis « la lecture de cette revue qui a osé explorer un champ nouveau et qui a su y trouver des solutions originales qui intéressent vivement la société contemporaine non seulement par leur contenu théorique, mais par leur côté pratique ».