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couverture de la revue Le Spectateur

Épigraphes

Article paru dans Le Spectateur, tome sixième, n° 55, mars 1914.

C'est tomber dans le défaut le plus grossier que de commencer par les règles.

CONDILLAC.

Il vaut mieux ne savoir ni lire ni écrire que de savoir cela et n'être capable de rien d'autre. Celui qui se promène toujours avec un livre à la main manque presque certainement à la fois du pouvoir et du goût défaire attention à ce qui se passe autour de lui et dans son propre esprit. On peut dire de lui qu'il porte son intelligence dans sa poche ou qu'il la laisse chez lui sur les rayons de sa bibliothèque. Il craint de s'aventurer dans aucune chaîne de raisonnement ou de procédera aucune observation qui ne lui soit pas mécaniquement suggérée par le passage de ses yeux sur des caractères d'imprimerie. Il recule devant la fatigue de la pensée, qui, faute d'exercice, lui devient insupportable. Il se contente d'une succession infinie et monotone de mots et d'images à demi formées qui remplissent le vide de son esprit et s'effacent continuellement l'une l'autre.

HAZLITT.

Nous marquons à nos ancêtres un respect approprié raisonnable et viril, non pas en nous tenant superstitieusement à ce qu'ils ont fait dans des circonstances autres, mais en faisant ce qu'ils auraient fait à notre place.

MACAULAY.

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