René Martin-Guelliot à Jean Paulhan, 1912, 3
Lundi [1912]
Mon cher ami,
J'espère que votre grippe ira mieux... mais j'allais moi aussi vous écrire de ne pas venir ce soir : j'ai des courses pressées et j'aime mieux me débarrasser dès les premiers jours des besognes de réinstallation.
Voici la coupure de Gil Blas, assez intéressante ou aimable.
Merci des bonnes nouvelles que vous me donnez. — je ne suis nullement hostiles [sic] aux littérateurs, "en tant que tels", bien au contraire. J'espère qu'une note du prochain n° ne leur déplaira pas. J'ai trouvé dans un article de Faguet une idée que j'avais souvent voulu exprimer et je la présente avec un court commentaire. Pour plus de sûreté, je vous joins les épreuves. Le n° étant en train d'être tiré, je ne puis matériellement ni supprimer ni changer, mais je pourrais encore jusqu'à demain matin modifier le titre et signer F.C. ou R.M.G. au lieu de l'éditorial Sp. Veuillez donc me répondre à ce sujet dès aujourd'hui. D'ailleurs quiconque lira attentivement soit Faguet, soit moi, ne s'y trompera pas.
Bien à vous, B.M.G.
Veuillez me garder la coupure